Un exercice incendie d’une ampleur exceptionnelle organisé en forêt de Paimpont

Ce mardi 3 juin, un exercice incendie d’une ampleur exceptionnelle était organisé en forêt de Paimpont. Il a réuni près de 200 sapeurs-pompiers des SDIS bretons, des moyens de la sécurité civile ainsi que de nombreux acteurs partenaires comme l’Office national des forêts, l’Office français de la biodiversité, des agriculteurs partenaires, ainsi que la réserve intercommunale de sécurité civile de Paimpont et plusieurs associations de sauvegarde de la forêt.
Inspiré du feu qui s’est déroulé en 1976 sur le même site, le scénario de cet exercice a mis en scène le développement d’un incendie avec propagation à une surface de plusieurs dizaines d’hectares. Il visait à tester les techniques opérationnelles feu de forêt, la montée en puissance sur une opération de grande ampleur, l’intégration et la coordination de nombreux renforts extérieurs, et la mise en œuvre d’outils de communication dans un secteur où les réseaux traditionnels sont insuffisants.

- Près de 200 sapeurs-pompiers étaient mobilisés sur l’exercice dont près d’une centaine d’Ille-et-Vilaine en provenance de 23 centres d’incendie et de secours.
- 4 groupes d’intervention feu de forêt venus en renfort des 3 autres départements bretons et de l’académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan étaient également engagés.
- 22 sapeurs-sauveteurs du Régiment d’instruction et d’intervention de la sécurité civile de Nogent-le-Rotrou sont venus compléter le dispositif.





Deux secteurs d’intervention ont été définis pour travailler sur chacun des flancs. Au total, près de 35 engins, et notamment 22 CCFM ont été mobilisés afin de s’entraîner à la coordination des moyens sur un secteur qui reste de plus en plus soumis au risque feu de forêt.
Deux hélicoptères et un avion de la Sécurité civile accompagnés de 9 pilotes et membres d’équipagel sont également intervenus en appui pour des opérations de reconnaissance et d’extinction.
L’exercice s’est achevé par la mise en place d’une ligne d’appui où l’ensemble des moyens engagés étaient réunis pour une attaque massive qui a permis de maîtriser l’incendie.





Les moyens aériens déployés sur l’exercice
Peu présents jusqu’ici dans la lutte contre les feux de forêt en Bretagne, ces moyens aériens pourraient bien être davantage mobilisés sur ce secteur à l’avenir. Ils ont ainsi été intégrés à l’exercice afin de permettre à la chaîne de commandement de s’exercer à leur emploi en situation réelle.
Un hélicoptère EC 145 de la Sécurité Civile et son équipage composé d’un pilote et d’un mécanicien opérateur de bord de la base aéronautique de quimper


Connu du grand public sous le nom de Dragon, il peut atteindre les 220km/h, ce qui lui permet d’être très rapidement mobilisé en cas de besoin.
Il peut intervenir en tant qu’hélicoptère de secours mais aussi en tant que vecteur de commandement pour des missions de reconnaissance aérienne ou de guidage des moyens terrestre en vue de leur engagement.
Un hélicoptère bombardier d’eau lourd


Cet hélicoptère (AS332 Super Puma) permet des largages plus précis et plus bas, ce qui le rend efficace dans les zones au relief difficile ou dans les vallées.
Son ravitaillement en eau se fait par immersion d’une poche d’eau de contenance 4000 litres appelé « Bambi bucket ».
Il apporte une aide pour le travail des personnels au sol, le traitement des points chauds, des lisières ou encore pour atteindre les zones difficiles d’accès.
Un avion bombardier d’eau « Dash »


Le Dash dispose d’un réservoir de 10 000 litres d’eau ou de produit retardant, soit 4 tonnes de plus que le Canadair. Sa vitesse lui permet d’être présent sur zone en deux heures depuis la base de la Sécurité civile (BSC) située à Nîmes-Garons (Gard).
La Sécurité civile française est équipée de 8 Dash version bombardier d’eau.
Les autres moyens de la sécurité civile mis à disposition
22 sapeurs-sauveteurs militaires du Régiment d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n°1 (Nogent-le-Rotrou) étaient également présents avec l’ensemble des moyens au sol engagés. Cet effectif se composait de :
- Un chef de colonne et son conducteur
- Une section d’intervention retardant (SIR) armée par 16 sapeurs-sauveteurs militaires, et composée de 3 CCFS et 1 UFR (unité de fabrication retardant)
- Un groupe d’appui (GAPP) composé d’un chef de groupe et son conducteur
- Deux sapeurs-sauveteurs spécialistes drone




Des partenariats établis avec plusieurs acteurs afin de faciliter l’intervention des sapeurs-pompiers dans la lutte contre les feux de forêt
L’office national des forêts

Des agriculteurs locaux
3 agriculteurs partenaires étaient mobilisés sur l’exercice avec leurs citernes agricoles. Ils ont été intégrés sur un secteur alimentation en eau.
Cette coopération est prévue dans le cadre d’une convention signée en décembre 2024 entre la Préfecture d’Ille-et-Vilaine, le SDIS 35, la Chambre d’Agriculture d’Ille-et-Vilaine, la fédération des Coopératives d’Utilisation du Matériel Agricole (CUMA) Bretagne et les Entrepreneurs de Territoires Bretagne.

La réserve intercommunale de sécurité civile de la commune de Paimpont
Aux côtés des agriculteurs et des sapeurs-pompiers, les casquettes rouges ont également joué un rôle clé dans la protection du massif de Brocéliande. Identifiés par leurs tenues officielles et leurs badges, ces bénévoles sont formés pour intervenir de manière coordonnée et sécurisée. Ils seront présents pour déclencher et orienter les secours pour faciliter l’intervention des sapeurs-pompiers.
Tous nos remerciements aux personnels qui se sont rendus disponibles pour permettre à cet exercice de pouvoir être réalisé dans les conditions les plus proches du réel.
Et biensûr d’énormes remerciements aux 18 personnels de la réserve citoyenne et leur encadrement. Ils étaient pleinement mobilisés, et ont travaillé dans la convivialité tout au long de la journée pour offrir les meilleures conditions d’accueil à l’ensemble des participants ! Bravo à toute et tous pour votre fidélité à nos côtés !

Retrouvez l’ensemble des photos de l’exercice































































































































Quelques chiffres sur les feux d’espaces naturels en Bretagne sur les 3 dernières années

Les chiffres en Ille-et-Vilaine
- 19 feux de végétation ont été réalisés en Ille-et-Vilaine sur l’année 2024
(6,24 hectares parcourus) - 119 feux de végétation sur l’année 2023 (46 hectares parcourus)
- 410 feux de végétation sur l’année 2022 (264 hectares parcourus)
Les chiffres dans le Finistère
- 43 feux de végétation sur l’année 2024 (6 hectares parcourus)
- 125 feux de végétation sur l’année 2023 (21 hectares parcourus)
- 218 feux de végétation sur l’année 2022 (214 hectares parcourus)
Les chiffres dans le Morbihan
- 145 feux de végétation ont été réalisés sur l’année 2024 (18 hectares parcourus)
- 375 feux de végétation ont été réalisés sur l’année 2023 (94 hectares parcourus)
- 499 feux de végétation ont été réalisés sur l’année 2022 (634 hectares parcourus)
Les chiffres dans les Côtes d’Armor
- 19 feux de végétation sur l’année 2024 (24 hectares parcourus)
et 173 feux comprenant broussailles et talus en outre - 33 feux de végétation sur l’année 2023 (27 hectares parcourus)
et 200 feux de broussailles et talus en outre - 97 feux de végétation sur l’année 2022 (121 hectares parcourus)
et 460 feux de broussailles et talus en outre